Mots utiles
Émigration / immigration
Est dite « émigrée », la personne qui quitte son pays et « immigrée » quand elle arrive dans le pays de migration. Tenir compte de cette double dimension permet de comprendre la situation souvent difficile des personnes en situation migratoire.
Étranger·e·s
La définition est juridique, elle repose sur le rapport à la nationalité. Est étrangère toute personne qui, indépendamment de son lieu de naissance, n’a pas la nationalité du pays, français en France. Le statut de l’étranger est caractérisé par une inégalité des droits par rapport aux nationaux dans certains domaines : droit au séjour, droit de vote, accès sélectif ou restreint à certains emplois.
Discrimination
Discriminer, c’est « distinguer », « différencier ». La discrimination renvoie à l’établissement d’un traitement différentiel et inégal à un groupe ou à une collectivité, en fonction d’un trait ou d’un ensemble de traits, réels ou imaginaires, socialement construits comme « marques négatives ». C’est également le fait de refuser à certains individus l’égalité de traitement qu’ils sont en droit d’attendre. La discrimination est un délit.
Exil
L’exil est l’état d’une personne qui a quitté sa patrie volontairement ou sous la contrainte ( bannissement, déportation, impossibilité de survivre ou menace d’une persécution ) et qui vit dans un pays étranger avec ce que cela implique de difficultés et de sentiment d’éloignement de son pays.
Immigré·e·s
Ne correspond à aucune définition juridique, mais seulement statistique. Selon la définition de l’INED (Institut National des Études Démographiques), l’immigré est « une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France ».
En France, la qualité d’immigré est permanente : un individu devenu français par acquisition continue d’appartenir à la population immigrée. C’est le pays de naissance et non la nationalité qui définit la qualité d’immigré.
Intégration
L’intégration pourrait être définie comme la capacité des immigrés à atteindre les mêmes résultats socio-économiques que les personnes nées dans le pays d’accueil, tout en tenant compte, bien sûr, de leurs caractéristiques. Il est important de souligner que le processus d’intégration des immigrés comprend cinq dimensions principales : l’intégration économique, mais aussi résidentielle, linguistique, sociale et culturelle.
Il s’agit bien des dimensions et non pas des étapes successives. C’est-à-dire que chacune de ces dimensions peut évoluer en parallèle des autres à des rythmes différents. Elles peuvent également se renforcer mutuellement.
Migration
Au sens large, désigne le déplacement géographique de personnes pour diverses raisons (économiques, politiques). On distingue les migrations volontaires (travail, études, regroupement familial) et contraintes (exil politique, déportations, rapatriements).
Racisme
Cette doctrine, apparue au 19ᵉ siècle, est fondée sur la croyance de l’existence de différences naturelles, radicales (physiques et morales) et héréditaires entre les groupes humains, ce qui les constitueraient en races distinctes. A cette idée de groupes raciaux s’ajoute celle, inévitable, d’une hiérarchie entre les groupes, les uns, supérieurs et destinés à dominer, les autres, inférieurs et voués à être dominés.es et à des clichés.
Le racisme cherche à porter atteinte à la dignité et à l’honneur de la personne, à susciter la haine et à encourager la violence verbale ou physique. Il tend à répandre des idées fausses pour dresser les êtres humains les uns contre les autres.
Réfugié·e·s
Ce terme s’applique à toute personne qui compte tenu de craintes bien fondées d’être poursuivie du fait de son origine, sa religion, sa nationalité, son appartenance à un groupe social ou à une mouvance politique, se trouve hors de son pays et ne veut pas, ne peut pas y retourner. Le statut de réfugié est attribué par l’OFPRA après étude du dossier de demande d’asile.
Xénophobie
La xénophobie désigne l’ hostilité à ce qui est étranger, plus précisément à l’égard d’un groupe de personnes ou d’un individu considéré comme étranger à son propre groupe.
Principalement motivée par la peur de l’inconnu et de perdre sa propre identité, elle se détermine selon la nationalité, l’origine géographique, l’ethnie, la race présumée (notamment en fonction de la couleur de peau ou du faciès), la culture ou la religion, réelles ou supposées, de ses victimes, sous l’influence de croyances populaires.