migrer
au féminin
Dès le 19e siècle, les femmes constituent une part importante des migrations mais restent peu visibles.
Elles ont été peu prises en compte par l’histoire de l’immigration alors qu’elles représentaient en moyenne 40 % des populations immigrées.
Dans la région, entre les deux guerres, plusieurs milliers de jeunes femmes polonaises sont employées comme ouvrières agricoles dans les fermes en Indre et l’Indre-et-Loire.
Leurs conditions de vie varient selon les fermes : isolement linguistique, surcharge de travail, restrictions de liberté, non respect des congés, non paiement des gages, violences sexuelles dans les mauvaises fermes.
À Montargis, des jeunes filles sont également présentes parmi les étudiants travailleurs chinois. En 1920, sur 46 jeunes filles, âgées d’une vingtaine d’années, certaines poursuivront des études supérieures dans différents domaines scientifiques et artistiques.
En 1975, la relative fermeture des frontières amorce le mouvement du regroupement familial qui se traduit par une augmentation de la présence féminine au sein des populations venues des pays du Maghreb.
Depuis les années 1990-2000, les femmes sont de plus en plus nombreuses, et en 2018, elles constituent même un peu plus de la moitié des populations migrantes en région Centre-Val de Loire.
Extrait du film Enquête d’identité de Lucien Martin et Eric Tellitochi – 36mn
Lucien Martin, professeur d’histoire-géographie à Blois, auteur du film « Etre AfroBlésois » donne le ton de son film sur les Blésois issus de l’immigration africaine.
Louly extrait du film Si loin si proche, quatre temps de migration
Réalisé par Vincent Reignier et Vianney Lambert
Image de fond : étudiantes chinoises à Montargis – DR